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Les astronautes, ces As du confinement

En ces temps de confinement, certain d’entre nous ont été tentés de lever les yeux au ciel pour s’inspirer des astronautes pour qui vivre dans un espace clos à l’abris du danger est le quotidien.

La Station Spatiale Internationale (ISS), c’est près de 400m3 habitables, soit l’équivalent d’une très grande maison de 5 chambres. Vu comme ça, les conditions entre être confiné, volontairement dans une station spatiale et être confiné, contre son gré, dans un petit appartement de centre-ville sont bien différentes.

Pourtant, l’expérience vécue par ces envoyés spéciaux de l’espace pourraient nous servir à mieux vivre cette période particulière. Dans les deux cas, les confinés doivent faire face à un environnement extérieur hostile : le virus ou l’espace. Interrogé sur le sujet, l’astronaute Chris Hadfield explique qu’il est primordial de commencer par comprendre les risques auxquels on s’expose. On se renseigne donc sur le causes et conséquences du virus comme un astronaute apprend les règles pour vivre en apesanteur.

Paolo Nespoli en train d'installer un rack de combustion à bord de l'ISS © ESA
Paolo Nespoli en train d’installer un rack de combustion à bord de l’ISS © ESA

S’imposer une routine

Les astronautes confinés à bord de l’ISS suivent un programme bien précis. Entre expériences scientifiques, entretien de la station, communication avec les équipes au sol, les activités ne manquent pas. L’important est donc de se créer un vrai programme, un agenda varié et réglé. Chacune de leurs activité est d’ailleurs planifiée en avance par les équipes au sol.

Ainsi, les astronautes sont tenus de faire environ deux heures d’exercice par jour ! Si sur Terre, le sport est important et vivement conseillé pour garder la forme, dans l’espace c’est absolument vital ! Les habitants de la station doivent permettre à leur corps de lutter contre les effets de l’apesanteur.

Les astronautes aussi sont limités dans leurs déplacements en dehors de leur espace de vie. Les sorties extravéhiculaires sont rares et très encadrées. Vous aviez l’impression d’être « fliqués » en signant votre attestation de sortie ? Lors d’une sortie dans l’espace, les moindres faits et gestes des astronautes sont surveillés pour des raisons évidentes de sécurité.

Bref, il faut continuer à bouger. Le sport fait partie intégrante du quotidien d’un astronaute. En période de confinement, nous sommes tentés de rester passif. Sur le long terme, cela peut avoir un effet néfaste sur la santé. Lorsqu’une personne reste allongée trop longtemps et limite ses déplacements, il peut faire connaitre une perte de force et de masse musculaire. Un phénomène baptisé sarcopénie, très fréquent chez les personnes alitées et qui peut notamment entrainer des pertes d’équilibre.

Bien choisir ses colocs

Selon la biochimiste et astronaute américaine Peggy Whitson, il n’y a rien à craindre de l’isolement, à partir du moment que l’on est réaliste et que l’on fait des efforts pour bien s’entendre avec les personnes avec lesquelles on cohabite. Oui mais voilà, une bonne entente entre les membres d’une même famille coincée entre quatre murs ou ceux d’un équipage d’un sous-marin ou d’astronautes n’est pas innée.

Lors de la sélection des nouvelles promotions d’astronautes, le jury accorde une importance toute particulière à la psychologie des candidats. « S’il n’y a pas de mixité dans Mars500, c’est voulu » explique Michel Viso du CNES. Après moult essais et observations, il semble que la communauté spatiale soit arrivée à un consensus : ce qui fonctionne le mieux c’est un équipage mixte.

La bonne nouvelle, c’est que, que ce soit dans l’espace ou dans un petit appartement, cette situation d’isolement est à priori à durée limitée.

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