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Vivre dans l’espace : 7 effets secondaires sur le corps humain

C’est le visage gonflé et les muscles affaiblis que l’astronaute Scott Kelly et le cosmonaute Mikhaïl Kornienko sortent de leur capsule Soyouz quelque part dans les steppes du Kazakhstan. Il y a quelques jours, les deux hommes revenaient sur Terre après avoir passé près d’un an dans l’espace. S’ils sont restés aussi longtemps là haut, c’est justement pour étudier les effets de la microgravité sur le corps humain. Car oui, s’envoyer en l’air est loin d’être sans risque…

  1. Quelques centimètres de plus. Vous avez tous déjà vu ces astronautes flotter dans l’espace. S’ils peuvent se permettre de voler comme des oiseaux, c’est que l’attraction terrestre (qui fait que l’on reste collé au sol) n’a plus d’effet sur eux compte tenu de la distance à laquelle ils se trouvent de la Terre. Dans un tel état d’apesanteur, la colonne vertébrale des astronautes se relâche et s’étire. A son retour, l’américain Scott Kelly avait ainsi gagné plus de 3 cm ! Rassurez-vous, le corps retrouve vite sa taille initiale.

    La coupe à la mode chez les astronautes @ NASA
    La coupe à la mode chez les astronautes @ NASA
  2. Des os en coton. Autre effet de l’apesanteur : chaque mois, un astronaute perdrait environ 2% de sa masse osseuse totale. La raison ? Sur Terre, l’attraction terrestre fait travailler nos os tous les jours en les faisant supporter et déplacer notre poids, ce n’est pas le cas en apesanteur. De retour sur Terre, le risque de fracture est plus élevé car les os sont fragilisés. Les astronautes sont alors soumis à un programme de remise en forme et retrouvent généralement leur structure osseuse en quelques jours.
  3. La vision se trouble. Certains astronautes ont fait état d’un changement physique de leurs globes oculaires. Les mouvements osseux dus à la faible gravité entraineraient une pression sur l’œil et notamment sur le nerf optique. Les scientifiques se penchent actuellement sur le sujet car le risque est d’autant plus élevé que le séjour dans l’espace est long. Ça serait quand même dommage d’avoir des astronautes bigleux sur Mars…
  4. Le goût n’est plus le même. Les astronautes ne peuvent pas manger ce qu’ils veulent. Même si les plats sont loin d’être aussi savoureux que ceux que l’on nous sert sur Terre, les agences spatiales font quelques efforts pour fournir aux astronautes des produits de qualité. Malgré cela, les astronautes finissent rarement leurs rations car ils trouvent la nourriture souvent trop fade. Pour une raison encore inexpliquée, la perception du goût varie en situation de faible gravité. Est-ce la nourriture qui perd certains de ses nutriments ? Est-ce que ce sont les papilles gustatives qui sont affectées ? Mystère…

    C'est soirée Top Chef à la NASA
    C’est soirée Top Chef à la NASA @ NASA
  5. Des pertes d’équilibre. 3 astronautes sur 4 sont confrontés à ce que l’on appelle « le mal de l’espace ». C’est un peu comme le mal des transports, mais dans l’espace. Sudations, vertiges, nausées, léthargie, les symptômes sont nombreux. Mais c’est surtout la perte d’équilibre qui affecte le plus souvent les astronautes. D’ailleurs, ceux-ci ont encore du mal à trouver leur équilibre à leur retour sur Terre et sont obligés d’être assistés dans leurs déplacements pendant quelques heures.
  6. Des risques plus élevés de cancer. N’étant plus protégés par l’atmosphère terrestre, sorte de bouclier naturel, les astronautes sont directement exposés aux radiations du Soleil et à ses conséquences. Bien entendu, les vaisseaux spatiaux sont équipés de protection mais certains rayons sont difficiles à bloquer et traversent les tissus du corps humain. Cette exposition affecte le système immunitaire et augmente le risque de cancer et d’Alzheimer.
  7. Des fluides sans dessus-dessous. De la première à la dernière minute de la mission, les corps des astronautes sont brassés dans tous les sens. Les fluides corporels (eau et sang notamment) diminuent et se réorganisent dans le corps. Certains astronautes peuvent perdre jusqu’à 22% de leur volume sanguin total, le cœur s’atrophie donc car il a moins de sang à pomper.

Vous l’aurez compris, les corps des astronautes sont soumis à rude épreuve dans l’espace. Les conséquences peuvent être plus ou moins graves et les scientifiques travaillent d’arrachepied pour mieux comprendre ces phénomènes et trouver un moyen de réduire les risques auxquels sont exposés les astronautes. Les éventuels changements physiques observés sur Scott Kelly sont d’autant plus intéressants que celui-ci a un frère jumeau qui pourrait servir de modèle de comparaison. Quoiqu’il en soit, les scientifiques vont devoir trouver un moyen de rendre les astronautes encore plus résistants s’ils veulent les faire voyager plus loin.

Scott et Mark Kelly @ NASA
Scott et Mark Kelly @ NASA
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2 Comments

  • by kikidu23
    Posted 20 décembre 2017 13 h 37 min 0Likes

    pk autaunt 2 foto 2 thoma pesqué ?????

  • by Jack
    Posted 7 janvier 2019 23 h 38 min 0Likes

    « c’est que l’attraction terrestre (qui fait que l’on reste collé au sol) n’a plus d’effet sur eux compte tenu de la distance à laquelle ils se trouvent de la Terre. »

    Cet extrait est faux. A l’altitude de la station (environ 400 Km) la gravité terrestre n’est pas négligeable car elle encore d’environ 8,6 m/s² soit environ 10% de moins que ce que l’on ressent sur la terre ferme. A titre de comparaison la gravité à la surface de la lune est de 1,622 m·s-2 soit 84 % plus faible que sur terre et sur Mars de 3,711 m·s-2 soit 63 % plus faible que sur terre.

    Pour terminer, si l’on voulait que les astronautes ne soient soumis qu’à 0,1 % de la gravitation terrestre il faudrait les placer sur une orbite à 193 938 Km soit environ la moité de la distance Terre Lune (sans compter l’attraction lunaire).

    Cordialement.

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